NOUVELLES
Une « grossière machination politique », pour Florence Parly
La ministre des Armées, Florence Parly, à l’Elysée le 2 décembre 2020. — Jacques Witt/SIPA
La ministre des Armées Florence Parly a dénoncé ce lundi une « grossière machination politique » après la parution d’une nouvelle tribune de
militaires, en activité mais anonymes, évoquant le risque d’une « guerre civile » en France. « Elle relève d’une grossière machination politique d’abord parce que ce matin, un simple lecteur qui lisait cette tribune (sur Valeurs actuelles) était comptabilisé comme un signataire, anonyme naturellement », a déclaré Florence Parly sur BFMTV.
« Et puis vous aurez certainement constaté que cette tribune utilise toute la rhétorique, le vocabulaire, le ton, les références qui sont celles de l’extrême droite », a-t-elle ajouté. « Alors dans quel but ? Certainement le but de diviser, de fracturer notre nation à un moment où celle-ci plus que jamais a besoin de se réunir, de se retrouver », a poursuivi la ministre. « Nous venons de passer une crise sanitaire très difficile. Rien n’est pire que de vouloir abîmer les valeurs de la République ».
Enfoncage de porte ouverte
Ce texte apparaît moins de trois semaines après la publication controversée d’une première tribune de militaires dont une majorité à la retraite et dont certains signataires sont menacés de sanctions, dénonçant le « délitement » de la France et se disant prêts à « soutenir les politiques » qui œuvreront contre.
Cette fois, ceux qui se présentent comme des militaires « récemment entrés dans la carrière » et dont certains ont « connu le feu ennemi » au Mali, en Afghanistan ou en Centrafrique, ne font aucun appel à des politiques mais dénoncent également ce qu’ils perçoivent comme « la guerre civile qui couve ».
« Cette tribune enfonce des portes ouvertes sur des sujets que le gouvernement a pris à bras-le-corps depuis quatre ans, la lutte contre le terrorisme, contre le communautarisme, contre l’islamisme radical, contre les trafics en tous genres, bref tout ce qui abîme notre République », a encore estimé Florence Parly. « Ce qui abîme notre République c’est aussi de s’en prendre à nos armées, à leur neutralité », a-t-elle jugé. « La neutralité de nos armées c’est ce qui fait que les Français ont confiance dans leurs militaires (..) c’est un élément de cohésion nationale ».