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L’hiver, des dizaines de milliers de grues cendrées viennent chercher « le gîte et le couvert »
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Grue cendrée sur le domaine de l’étang de Cousseau, dans le Médoc — Réserve naturelle nationale de Cousseau
La grue cendrée se reproduit l’été autour de la mer baltique, et se déplace l’hiver dans l’ouest de la France, l’Espagne et parfois le Maghreb.
Dans la région, on dénombre jusqu’à 50.000 oiseaux dans les Landes de Gascogne.
Le soir, plusieurs milliers d’entre eux viennent passer la nuit sur la réserve naturelle de l’étang de Cousseau, en Gironde.
Leur vol si sonore, est un spectacle qui fait toujours lever les yeux au ciel. Alors, lorsque plusieurs groupes de centaines de grues cendrées débarquent en même temps, le soir sur la
réserve naturelle nationale de l’étang de Cousseau en Gironde, « c’est impressionnant, et c’est autant visuel que sonore, il y a toute une ambiance » assure Vincent Rocheteau, garde animateur à la réserve.
Vol de grues cendrées – Réserve de CousseauSituée dans le Médoc entre Carcans et Lacanau, et s’étalant sur près de 1.000 hectares, la réserve naturelle de l’étang de Cousseau, et en particulier le domaine de Coutin, réalise des comptages tous les quinze jours, pour suivre l’évolution de l’espèce. Le 30 novembre dernier, plus de 6.000 grues cendrées, appelées aussi « Dames grises », sont rentrées le soir sur le domaine, un site protégé et géré par la
Sepanso (Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest). Sur l’ensemble des Landes de Gascogne, la population de grues cendrées tourne à environ 40.000 oiseaux, parfois 50.000, durant l’hiver.
« La particularité de dormir les pattes dans l’eau »
« C’est un oiseau qui se reproduit autour de la mer baltique, explique Vincent Rocheteau. Dès qu’il commence à y avoir les premiers froids et les premières neiges sur Moscou et Saint-Pétersbourg, les oiseaux reviennent vers l’ouest pour avoir accès à la nourriture, le lac du Der en Champagne-Ardennes étant leur carrefour migratoire. Et dès que le froid touche l’est de la France, les oiseaux glissent sur le centre du pays, la Nouvelle-Aquitaine, puis pour certains la péninsule ibérique voire le Maghreb. » Une autre partie des grues cendrées emprunte un chemin différent, passant par l’Europe de l’Est pour aller migrer à la limite de l’Asie.
En Nouvelle-Aquitaine, les toutes premières arrivent dès la mi-octobre. « Mais les premières grosses abondances ne sont là qu’à partir de la mi-novembre. » L’hiver, la grue vit en groupes. « Ils dorment tous les uns sur les autres durant la nuit, et ils ont la particularité de dormir les pattes dans l’eau. Il leur faut en effet une nappe d’eau pour leur permettre de voir le prédateur – comme un renard – arriver. Les marais médocains sont en cela très intéressants, puisque ce sont des marais étendus mais avec des niveaux d’eau très faibles. »
« Le gros de la migration s’effectue généralement autour du 10-15 février »
Si la grue rejoint les marais pour dormir la nuit, la journée elle se déplace sur les grandes surfaces de maïsiculture de la région, notamment dans les Landes, pour se nourrir des résidus de maïs. « Ce qui les intéresse chez nous, c’est donc le gîte et le couvert » résume Vincent Rocheteau.
Les concentrations d’oiseaux dans la région peuvent augmenter jusqu’à la mi-janvier, période où il fait le plus froid dans l’Est. « Après la mi-janvier, on va commencer à voir les premiers oiseaux remonter d’Espagne, poursuit Vincent Rocheteau : les grues sentent en effet que le soleil revient tout doucement. Mais le gros de la migration s’effectue généralement autour du 10-15 février. Lors de beaux après-midi ensoleillés, c’est là qu’on va voir de gros groupes de grues passer au-dessus de Bordeaux. »
Menacée de disparition dans les années 1970, la grue cendrée est aujourd’hui une espèce protégée. Mais c’est aussi la protection de son habitat qui lui a permis de reprendre des couleurs. « Le plus gros danger pour cette espèce reste toutefois la perte de son milieu naturel, insiste Vincent Rocheteau. L’été, il lui faut des zones humides pour se reproduire, or à l’échelle européenne, celles-ci diminuent fortement ces dernières années. »
La Sepanso organise une visite sur la réserve naturelle de Cousseau samedi 19 décembre, pour admirer ces oiseaux au réveil entre 7h30 et 11h.
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