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Echange de tirs au quartier général de la police à Jakarta
Des policiers devant le quartier général de la police à Jakarta, le 31 mars 2021. — Mariana / AFP
Une personne a été abattue, ce mercredi au quartier général de la police à Jakarta (
Indonésie), après des échanges de tirs avec les forces de l’ordre indonésiennes, ont rapporté les médias locaux, qui évoquent
« une attaque terroriste présumée ».
La police n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations pour vérifier ces informations.
Plusieurs attentats meurtriers
Plusieurs chaînes de télévision ont diffusé des images montrant une personne en vêtements féminins, voile bleu et longue robe noire, entrer dans le périmètre du quartier général et s’approcher de policiers tandis que résonnent des coups de feu. Elle apparaît ensuite touchée par des tirs, tombe à terre, puis reste immobile. Plusieurs journalistes présents dans les environs ont confirmé avoir entendu des échanges de tirs.
Cet incident est intervenu trois jours après un attentat suicide à la bombe sur l’île de Célèbes. L’attaque qui a visé
la cathédrale de Makassar (est), faisant une vingtaine de blessés, s’est produite dimanche après la messe des Rameaux. Les assaillants, un jeune couple, sont les seuls à avoir trouvé la mort dans cet attentat que la police nationale, qui a mis en garde contre d’autres attentats, a attribué au groupe radical indonésien Jamaah Ansharut Daulah (JAD), proche du groupe État islamique. Plus de dix suspects ont été arrêtés les jours suivants pour leur rôle présumé dans l’attaque de dimanche.
Les policiers, cibles fréquentes d’attentats
Les postes de police ont été par le passé une cible fréquente d’attentats de la part de groupes radicaux en Indonésie. Cet archipel d’Asie du Sud-Est, qui compte la plus grande population musulmane du monde, est aux prises avec des courants extrémistes depuis deux décennies. Il a connu plusieurs attaques meurtrières attribuées à des groupes islamistes. Plus de 200 personnes, essentiellement des touristes étrangers, avaient péri en 2002 dans des attentats sur l’île de Bali, qui ont été attribués à l’organisation islamiste indonésienne Jemaah Islamiyah (JI). En mai 2018, une famille de six personnes, dont quatre enfants, avait visé à l’aide d’engins explosifs trois églises de Surabaya, la deuxième ville indonésienne : plus de dix fidèles avaient perdu la vie.
Le même jour une deuxième famille avait actionné, apparemment par accident, une bombe dans un appartement et, le jour suivant, une troisième avait commis une attaque suicide contre un poste de police. Ces attentats, qui avaient fait au total 15 morts et dans lesquels 13 assaillants avaient péri, avaient été les plus meurtriers en plus d’une décennie dans l’archipel. Ces attaques ont aussi été attribuées au JAD, qui s’est fait connaître par une attaque à l’arme à feu et à la bombe dans un café Starbucks dans lequel huit personnes dont quatre assaillants avaient perdu la vie en 2016.